Épisode 3: Mariage, découvertes, pause !

[...] ma sœur vous a choisi, vous n'êtes pas une lumière ...

Il ouvre les yeux, soudainement. Il ne sursaute pas, non, mais son coeur bat vite. Très vite. Sa respiration se veut forte, son degré de tension, palpable. C'était donc ça, ce dont elles parlaient toutes. Un souvenir. On revivait vraiment l'action comme si on y était ... Et Blanche-Neige aurait préféré ne pas y être. Bien que la jolie blonde l'ait fortement séduit, il ne se voyait décidément rien faire avec trois hommes cagoulés. Vraiment rien.

Retour à la réalité.
Sa respiration se calmait peu à peu, après ce retour en beauté. Après une belle blonde, une belle blonde. Son inconscient fait le comparatif, et ne saurait décider laquelle des deux est la plus -sérieusement, le syndrome de Stockholm aussi ? Bref. Belladone te tient la main, toi qui a légèrement bougé pour être le plus confortable possible. Comme c'est gentil. Blanche-Neige resserre très doucement son étreinte, histoire de dire qu'il est en vie et qu'il va bien, et il lui sourit narquoisement, masquant tant bien que mal l'anxiété qui le gagnait en même temps que le flux de questions que son cerveau venait d'acheminer.

Tu devineras jamais ma belle ... *il ricane, ne réalisant pas lui-même* Si je te dis que j'étais dans une cave avec une superbe créature, et que trois hommes sont arrivés cagoulés avec un caméscope, un flingue et un couteau, t'en dis quoi ? Moi j'trouve ça pas mal ...

Et dès que son regard se détacha de la Belladone, pour aller chercher le plafond dans un duel, son sourire finit par disparaître rapidement, et il commençait sérieusement à se poser des questions. Des questions plus ou moins existentielles, importantes, urgentes.

C'était qui, cette femme ?
J'ai vraiment été rustre comme ça avec une dame ?
J'avais répondu à quel appel ? Qui m'a appelé ?
Pourquoi est-ce que j'ai réagi quand elle a évoqué sa sœur ?
C'était qui ces hommes ?
Pourquoi une rançon ?

...
Pourquoi Blanche-Neige ?
Et merde. Me voilà tombé.
Tombé dans le jeu de la curiosité.
Il se tourna soudainement vers sa partenaire. Il n'avait pas le droit de se laisser aller à de telles pensées égoïstes; alors il aurait des pensées de groupe. Son regard était déterminé, comme jamais elle n'avait pu le voir déterminé comme ça. Pourquoi ? Parce qu'il avait enfin quelque chose. Il avait un but.

T'en fais pas. Tout va bien, je suis en vie après avoir vécu ça, c'est suffisant pour me redonner confiance. Dormons. Demain on cherchera des ressources, et avec un peu de chance, on croisera d'autres personnes ...
... Petit temps de répit. Reprise.
... Comme Psyché. Et j'ai de l'espoir quant à cette jolie jeune blonde. Ou même ton frère. C'est pas un coup du hasard. C'est impossible.
Bonne nuit.

Belladona:

Il sort de sa transe, lentement et tu te demandes si tu étais pareille, si tu es partie de la même façon, si tu t'es réveillée de la même manière, mais il a un instant ce regard perdu que tu as du afficher. Mais il est plus fort que toi, il s'en remet vite, il fait de l'humour alors que tu te rappelles encore de ta propre gorge serrée. Il renforce un peu la poigne de sa main, il te rassure en un sens, et tu te dis qu'il est autrement plus solide, tu dois être bien égoïste au fond, à penser à tes émotions avant celles des autres. Mais ça marche bien, sa moue narquoise te fais faussement lever les yeux au ciel et tu retrouves ce même sourire en coin, celui du "tout va bien, ne t'en fais pas". C'est presque devenu un code.

- ... J'en dis qu'il aurait mieux valu pour toi que tu restes seul avec la sublime créature sans les hommes cagoulés. Après chacun son trip hein, je ne portes aucun jugement sur tes... Préférences.

De la moquerie, encore, mais pas de la moquerie méchante, une sorte de moquerie qui montre une nouvelle fois cette complicité que tu partages avec lui. Ça aurait été un inconnu tu lui aurais sûrement juste rétorqué un "J'en ai rien à foutre mon gars" mais tu lui as également raconté ton souvenir alors c'est une sorte de partage. Mais même si tu as tourné ça à la rigolade il n'empêche que ça craint du boudin son histoire, un peu comme la tienne en fait.

Mais tu n'y penses pas plus longtemps en apercevant son regard, un regard que tu lui voies pour la première fois et tu plantes tes propres yeux dans les siens, ouais il va falloir avancer à un moment et s'il est déterminé, c'est mieux.

- C'est sûr qu'apparemment tu as bien survécu, ce qui n'est pas forcément le cas de mon frère donc je ne préfère pas m'avancer. On devait avoir à peine huit ans, mais après tout pourquoi pas. Surtout si ça entre dans nos recherches, d'une pierre deux coups.

Il énonce la possibilité de retrouver Psyché et ton regard se durcit, ton jumeau est presque irréel mais cette Île t'a presque arraché la petite et il est hors de question que tu la laisses gagner.

- Je jure que celui qui est responsable de sa disparition va m'entendre, ou me sentir le cogner, au choix.

Tu ne lâches pas ses doigts avant de te repositionner en position couchée, tournée sur le côté, une main dans la sienne, l'autre sur ton poignard et tu fermes enfin les yeux pour un peu de repos, quelques heures.

Spoiler:

Comme tu dis.
Il n'avait aucune idée de ce qui avait bien pu se tramer, avec les éléments dont il disposait. Un appel, un piège, des hommes qui viennent le chercher en costard, il savait pas grand chose de plus. De sa main libre -ne lâcher sa main pour rien au monde- il tâtait ses poches, à la recherche d'éventuels indices, et tomba sur le bout de papier. Mais ça ne pouvait pas l'aider: il avait reçu un coup de fil, pas un bout de papier. Peut-être qu'il avait noté le rendez-vous sur ce bout de pied justement ... ?

Trêve de bavardages. Belladone marquait un point. Après la moquerie habituelle, le sérieux avait repris son tour de garde, et il lui arracha un sourire satisfait de savoir qu'elle n'avait pas perdu espoir, et qu'elle partageait son point de vue. Il avait vraiment une alliée de choix. La vengeance de Belladone sera terrible, il le sentait rien que dans son discours contre l'île. Cette île qu'elle commençait déjà, comme tous les survivants ici, à personnifier. Blanche-Neige n'en était pas encore là, bien trop rationnel pour croire que c'est l'Île qui contrôle tout ça, et non des éléments séparés résidant sur cette île.

Elle se retourna, et gardait toujours sa main dans la sienne. Non, il ne profiterait pas de son sommeil pour faire quoi que ce soit. Il tient à elle, c'est un fait. Peut-être y aurait-il aussi tenu, si les circonstances avaient été différentes. Qui sait.
Il imite Bella', et s'allonge à côté d'elle, imitant sa position sans la coller le moins du monde. Ils n'avaient d'intime, du moins pour l'instant, que leur souvenir et les épreuves qu'ils avaient enduré. Et Psyché.

En tombant de sommeil, comme tout être humain le ferait ici et maintenant, son corps s'approcha de celui de Belladone.
Et les heures passèrent.

-> 04h - 06h.

Horaires:

... Hmm ... Les pissenlits ... C'est beau les pissenlits ... J'aime les pissenlits ... C'est la Fleur Sacrée ... Gloire aux pissenlits ...
Blanche-Neige parla de pissenlits durant son sommeil. J'aurai bien placé un petit passage sur son passé en tant qu'enfant, mais tout comme vous, je n'en sais rien. Alors en attendant, il parlait bel et bien de pissenlits.
Jusqu'à ce qu'il se fasse réveiller.

Challenge:

Après toutes ces péripéties le repos est bien mérité et tu es étonnée de constater ta propre vitesse à te détendre et à commencer à t'endormir. Ce n'est pas un sommeil lourd ni totalement réparateur, c'est un sommeil agité et somnolent, tu n'as pas réellement réussi à mettre tes sens sur pause, tu entends presque tous les bruits autour de toi malgré ton sommeil. Mais ces quelques heures de repos te ragaillardissent pour pouvoir continuer à avancer. Le contact de sa main dans la tienne te permet aussi de te calmer, de te rassurer et de réussir à finir par t'assoupir. Tu rouvres enfin les yeux alors que la luminosité a changé, il commence à faire jour.

C'est ton moment préféré de la journée, lorsque le soleil se lève à peine et qu'il est impossible de savoir s'il fait jour ou pas, entre chien et loup. Tu papillonnes des paupières et tu entends Neige marmonner dans son sommeil, sans le lâcher tu te redresses sans faire attention à la distance plus courte entre vous qu'avant. C'est le réveil, tu bug un temps certain en entendant ce dont il parle inconsciemment. Cinq bonnes minutes que tu passes à le regarder hébétée avant de finir par exploser de rire, ce qui va sûrement le réveiller mais tu n'arrives pas à retenir ton hilarité qui ne fait que grandir plus tu y songes. Tu le secoues un peu avant qu'il ne finisse par te tuer de rire.

- Neige. Vraiment. Tu dois t'interrompre en sentant un nouvel accès de rire te couper la parole. Je voudrai bien te laisser dormir et rêver de pissenlits mais il va falloir se mettre en route.

Neige. Vraiment.

Deux mots qui le sortent d'une torpeur assez douce et parsemée de fleurs jaunes, d'hommes aux gros sourcils et de princesses aux cheveux rouges. Que d'émotions. Il se sentait un peu endormi encore, il serait bien resté quelques heures de plus ... Mais les dieux en avaient décidé autrement, il fallait suivre le cours du temps. Cependant, il la regardait, ne comprenant pas pourquoi ces rires -frais et moqueurs ... Mais frais et charmants- l'avaient tiré de son sommeil, et pas autre chose.

Je voudrai bien te laisser dormir et rêver de pissenlits mais il va falloir se mettre en route.
Un très élégant Gnéé ? vint corroborer ~~j'ai placé corroborer~~ ses incompréhensions, quand la mémoire lui revint. Des pissenlits, il en rêvait, d'une manière qu'il ne comprenait lui-même pas, mais ... Elle était au courant ?

Attends ... Me dis pas que je par- ... Oh, laisse tomber. Les joies de l'inconscient.
Blanche-Neige en riait un peu lui-même. Après tout, c'était drôle, fallait le dire. Mais quel Moustique l'avait piqué pour qu'il en parle dans son sommeil ? Seul Dieu sait. Et moi.

Il se leva, ne cherchant même pas à refréner Belladone dans ses rires intermittents, et s'étira un peu. Le lever du jour approchait. Ils devaient se mettre en route. Il se tourna vers elle, vérifier si tout allait bien ... Car si près d'elle fut-il, tout pouvait arriver. Les craintes étaient toujours là, seulement mieux gérées par un corps qui profitait de deux ou trois heures d'un sommeil plutôt réparateur.

Comme tu l'as dit. Mettons-nous en route. Je propose qu'on descende de ces fichues cabanes, on a vu ce qu'on voulait voir.
De l'eau, des souvenirs, un fou rire et une perte.
Du repos, un abri, des pissenlits et des insectes.
Pas plus, pas moins.

BWAHBWAHBWAH? ça veut dire "par là" en fait ♥

Sujet: Re: Épisode 3: Mariage, découvertes, pause !

» Épisode 4: Les aventuriers de la source perdue.
» Episode 5 : Mais tu n'es pas là. [Soldier et Racine]

Épisode 3: Mariage, découvertes, pause !

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